Depuis 2005, je vais à Cannes chaque année. Je profite du hasard des rencontres pour demander aux célébrités de me prêter leur regard une seconde. Je n’aime pas les photos volées, le côté paparazzi. Je veux une confrontation, même rapide, ce qui m’amène souvent à photographier des gens sur un coin de trottoir ou au détour d’une soirée alcoolisée.
Mon équipement est toujours le même : une enveloppe où je conserve les tirages des portraits réalisés les années précédentes, une lampe de poche car je suis souvent dans des endroits sombres et je n’aime pas aveugler les gens avec un flash, et mon appareil évidemment. Le fait que je travaille en argentique fait sourire. Dès que je croise quelqu’un que j’ai déjà photographié, je lui offre un tirage du portrait réalisé.